Son prénom de vilain petit canard ne suffisait pas. Il a fallu que Donald Trump opte, en plus, pour le teint orange, la moumoute jaune et les casquettes trop grandes. Mais, bon sang ! Y a-t-il un conseiller en image pour sauver la face du candidat républicain ?
Il a un souci de cravate
On l'a déjà dit, l'argent ne fait pas le bonheur, ni le style. « The Donald », comme l'appellent les Américains, a beau être un magnat de l'immobilier milliardaire, il n'a pas pour autant daigné s'offrir un styliste (ou : le styliste en question est un démocrate en planque). Oui, ses cravates sont trop longues, au point d'avoir des allures de cache-sexe. Elles volent la plupart du temps bien en dessous de la ceinture, signe, parmi d'autres, d'une mise négligée. Ajoutons à cela qu'elles sont parfois rose dragée satinées, et le pardon n'est plus possible. Lui se défendra qu'il veut ressembler à l'Américain moyen, pour ramasser des voix. Nous dirons poliment qu'il veut cacher son abdomen. C'est vrai, Donald n'est une victime de rien. Même pas de la mode.
Sa moumoute est désespérante
Elle est aussi sa marque de fabrique. Pour la dompter chaque matin, il utiliserait une quantité confidentielle de spray CHI Helmet Head Extra Firm (à seulement 11,99 dollars la bouteille), et ce depuis le milieu des années 1980. Qu'il n'y ait aucun malentendu : Donald Trump aime sa moumoute. Il l'a même voulue, pionnier des implants capillaires qu'il a été dans les eighties. L'abandonner à la fashion police ? Pour rien au monde. Si la coiffure duveteuse de Donald Trump peut être insoutenable à l'œil nu, donnant matière à pouffer de rire à la planète entière, elle a aussi grandement œuvré à la surmédiatisation de son propriétaire. C'est elle, par exemple, qui a inspiré la coiffure de Bif Tannen, l'immonde personnage de Retour vers le futur. C'est encore elle qui a insufflé le hashtag #trumpyourcat, nouveau dada des Instagrameurs (qui maltraitent ainsi quotidiennement leurs chatons). « Désinspirante », faudrait-il donc dire.
Son langage corporel est violent
Outre ses dérives capillaires et son teint de client Gold à Point Soleil, Donald Trump a un comportement gênant. Quand il ne prend pas son air méprisant (ne cachant certainement pas son ennui dans les conférences, haussant dédaigneusement le sourcil gauche quand quelqu'un ne lui revient pas), il aime mimer le port de l'arme et montre exagérément ses dents trop blanches en plissant les yeux. C'est à peine si nous osons évoquer ses sourcils broussailleux et ses lèvres fines, qui, quand ils se meuvent en même temps dans un accès d'enthousiasme, sont parfaitement effrayants. Bref, Donald Trump bouge comme il pense, et s'habille comme il parle. Et oui, c'est déroutant.
Il était une fois "J.R." Donald Trump dans les années 80. (Août 1987.)
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Comme Manuel Valls à ses heures, Donald Trump aime porter la chemise corail. (Août 1987.)
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En 1988, il porte le même brushing aérien que son épouse (changée, depuis), Ivana Trump.
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Déjà, à 44 ans (c'est à dire il y a trente ans), il capitalise sur un langage corporel dédaigneux. (27 juillet 1988.)
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